Aujourd’hui nous partons à la rencontre de Julien Gamez, formateur de la dernière année section cinéma d’animation 3D & VFX au sein de l’école, il transmet sa passion aux étudiant(e)s.
Sa spécialité, le lighting…il fait entrer la lumière en quelque sorte. Mais ça il vous l’expliquera mieux que moi.
Julien, peux-tu nous expliquer ton parcours depuis l’école ?
Hello, alors concernant mon parcours celui-ci est plutôt atypique sachant que j ai commencé en temps que CG trainer au Cambodge, expérience assez unique et dépaysante d’ailleurs qui m’a permis d’asseoir ma base de connaissance et d’avoir une vue d’ensemble sur la production et le métier en général.
Après deux années en Asie je suis rentré en France, j’ai fais principalement de la série en Light/Rendu/Compo chez Teamto pendant quelques mois avant de repartir une nouvelle fois a l’étranger.
Je suis rentré chez Mark13 en Allemagne où je suis resté trois ans, période durant laquelle j’ai travaillé sur divers projets notamment plusieurs longs métrages au département lighting/lookdev (Maya l’abeille 2, Vik le viking) ou encore de la publicité (Mercedes Benz).
Enfin l’année dernière mon ancienne école m’a contacté pour venir enseigner pour la formation cinéma, j’ai donc quitté mon poste en Allemagne et du coup me voila parmi vous aujourd’hui !
Quel est le rôle d’un lighter et quel est le profil type pour un bon lighter ?
Le lighter a pour rôle la mise en lumière des scènes et des séquences au sein d’un projet, notre but étant de recréer la vision du réalisateur en terme d’ambiance ou encore de mettre l’accent sur une situation ou une émotion par le biais de la lumière.
Le lighting demande un profil plus artistique que technique, un lighter se doit d’avoir une sensibilité particulière pour tout ce qui concerne la lumière, les couleurs et les shapes ( le contraste en somme ).
Qu’est ce qui t’as donné d’une part envie de faire ce métier et ensuite de partager ton savoir ?
C’est la trilogie de « Retour vers le futur » qui ma donné envie de faire ce métier, notamment le 2eme volet de la série qui m’a attiré sur le chemin des effets spéciaux et de fil en aiguilles vers la CG !
Concernant le partage de connaissances je ne pense pas que ça soit une envie particulière me concernant mais une des spécificités du milieu qui fait que la plupart des artistes sont des passionnés et que comme tous les passionnés on aime bien partager et parler de ce qu’on aime 🙂
Quel est ton meilleur souvenir en studio ? Le pire ?
Hum… Mon meilleur souvenir, je dirais que c’est la première fois que l’on m’a chargé d’une séquence complète sur un long métrage, ça m’a permis de réaliser que mon travail était apprécié et que mon studio me faisait confiance ! Ça donne vraiment du baume au cœur quand les gens avec qui vous travaillez reconnaissent votre travail.
Le pire c’était sur une publicité pour Mercedes, j’avais passé deux semaines sur une séquence vraiment compliquée avec une deadline très serrée, tout cela pour que celle-ci soit coupée au montage car ils se sont rendus compte que la pub était un peu trop longue haha ..
En tant que professionnel et formateur, quel est LE conseil que tu pourrais donner à tes étudiants ?
Le meilleur conseil que je peux leur donner c’est de se fixer des objectifs, même simple et de persévérer tant que vous n’êtes pas satisfait du résultat. Lorsque vous démarrez un projet, évaluez vos possibilités, n’essayez pas d’en faire trop et surtout forcez vous à le finir !
Allez, un petit second…(conseil)
Un deuxième conseil ? : en dehors de la formation cinéma, profitez de votre temps libre pour faire autre chose et vous vider la tête, être passionné par son travail mais le meilleur moyen d’avoir de nouvelles idées, c’est de découvrir des nouvelles choses 😉
Enfin, t’as forcément une anecdote sur tes années passées en tant qu’élève de l’école !!!???
Une anecdote ? Montpellier est plutôt connu pour son climat doux et comme tout bon sudiste en été c’est la période des claquettes ! sauf que j’ai cette vieille manie de traîner des pieds et du coup je faisais un bordel pas possible en cours quand je marchais ce qui embêtait royalement les copains qui se sont pas gênés pour me le faire comprendre hahaha.